• La FIAC, cette foire aux vanités...

    La FIAC, cette foire aux vanités...

    L'art contemporain souffre d'un manque de visiteurs dans les galeries...voir l'article du journal lemonde.fr de ce jour, le tout est de savoir pourquoi. Le constat est récurrent depuis trente ans et les raisons en sont simples.

    La première est, ce que j'appelle, le "syndrome Van Gogh". De quoi s'agit-il.? Vincent Van Gogh, (1853 - 1890), peintre hollandais de naissance et français d'adoption, révolutionna la peinture du XIX ème siècle en utilisant la couleur pure dans une gestuelle qui lui appartenait. Il était, en cela, en parfaite contradiction avec les méthodes, les techniques et les canons des peintres officiels en vogue sous Napoléon III. En conséquence, tout le tenait éloigné des galeries officielles, y compris celle dont son frère Théo était le gérant; la Galerie Goupil.

    Van Gogh, prisonnier d'une personnalité exubérante, en mettant dans ses œuvres trop d'humanité et de spontanéité pour être accepté par ses contemporains et sa défiance à l'art officiel, se mit en marge de la commercialisation et du public. Vincent Van Gogh traversa donc cette époque dans la plus parfaite indifférence des milieux artistiques. Quand, dans les années 1910 - 1920, son génie fut reconnu, ses tableaux se vendirent alors à des prix qui ne cessèrent d'atteindre des sommets et les galeries, culpabilisées d'être passées à côté d'un génie, se mirent à acheter tout et n'importe quoi, et surtout à n'importe quel prix. Au cas où un matelas trempé dans la peinture rose serait l'aboutissement d'une pensée géniale.!!!

    Le pic de cette bulle financière de la déraison fut atteint dans les années 90.

    La deuxième raison trouve sa source dans les réserves des galeries d'art contemporain qui sont pleines d'un bric à brac de morceaux de bois, de cartons et fil de fer rouillé qui, fixés ensemble, s'appelle un œuvre d'art. Seulement, le public considère, avec raison, que cet art, fabriqué sans technique particulière et d'une réalisation facile, est déshumanisé. Et pour les galeries, vendre une de ces œuvres à perte, ou réorienter le style des artistes, serait reconnaitre qu'elles se sont trompées. Alors elles préfèrent faire faillite avec ce stock invendable.

    Dostoïesvki disait que c'est la beauté qui sauvera le Monde. Voilà un argument fondé que ressent le collectionneur.

    Ma définition de l'art est la suivante: une œuvre d'art se doit d'être inimitable. Quand je regarde l'art contemporain, je constate que n'importe qui, sans aucune formation ou pratique, peut se déclarer artiste. Le mal est là.

    L'art est malade et les "artistes" qui n'ont surtout plus rien à dire, préfèrent se compromettre, avec les galeries et les marchands, dans le commerce facile.

    Quitte à perdre leur âme.

    Jacques Métairie

     

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Octobre 2013 à 09:33

    Au moins, voilà une vision réaliste sur le recul culturel de l'art en France.

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